samedi 19 juillet 2008

Abandons : la SPA de Douai sature et tire la sonnette d'alarme

Chaque année, la société protectrice des animaux (SPA) de Douai recueille les animaux perdus ou abandonnés par leurs maîtres. Été et vacances de Noël sont les pires périodes. Cette situation ne peut plus durer aux yeux des administrateurs du refuge. Ils lancent aujourd'hui un appel au secours.

Derrière le portail de métal vert, un chemin de cailloux gris. Et un vieux bâtiment qui résonne de dizaine d'aboiements. Ça sent le chien, la croquette et ça respire la misère de ces bêtes, pour la plupart abandonnées.

Bienvenue à la SAPAD, société autonome de protection des animaux du Douaisis. Rattachée à la SPA, elle recueille depuis 1978 ces ex-compagnons à quatre pattes préférés de la famille. Dix-huit administrateurs et une quarantaine de bénévoles se sont donnés pour mission de leur retrouver un foyer. En attendant, ils tentent de leur rendre confiance en l'Homme. À ce titre, ils cherchent des familles d'accueil et des promeneurs.

Problème : le refuge est aujourd'hui arrivé à saturation. « On redoute toujours juin et juillet. En fait, c'est difficile jusqu'au 15 août », avoue Bernard Szymanski, son président. Bêtes noires de la SPA, les congés d'été font grimper en flèche les chiffres des abandons. La semaine dernière, onze chiens ont été mis en fourrière. La SAPAD a huit jours pour retrouver leurs propriétaires. Passé ce délai, elle les proposera à l'adoption. « On essaye de ne pas euthanasier », précise l'un des vétérinaires du refuge.

« Je ne comprends pas comment on peut abandonner son chien et partir l'esprit tranquille en vacances », soupire Annette Wiatr, responsable des promenades. « Le Nord est pourtant l'une des régions où il y a le plus de structures pour accueillir les animaux,s'irrite le vétérinaire. L'abandon n'est pas obligatoire », poursuit-il. Lorsqu'on ne peut pas les emmener en vacances ou les placer en pension, chiens et chats peuvent être nourris par des amis, de la famille ou des voisins. « On essaye de faire entrer cela dans la tête des gens », lâche Bernard Szymanski.

La situation des chats énerve particulièrement les administrateurs. « Il y en a trop ! », s'agace Annette Wiatr. « Les gens sont irresponsables, poursuit-elle. Quand une chatte fait des petits, ils ne savent qu'en faire alors ils les jettent à la rue et ils prolifèrent. » Un document de la SAPAD explique qu'un couple de chats peut engendrer une descendance de 20 736 individus en quatre ans !

Prises de pitié, nombre de bonnes âmes nourrissent les chats errants. « Mais un chat bien nourri se reproduit », avertit le vétérinaire. Pas question de les exterminer. La solution réside dans la stérilisation. « Parce que les chats ont aussi leur utilité : sans eux, souris et rats proliféreraient ! », nuance Valérie Aubert, promeneuse bénévole.

Et si vous êtes de ceux qui n'aiment ni les chiens, ni les chats, sachez que le refuge héberge une chèvre et une tortue de Floride. • >

SAPAD, 8, rue Maryse-Bastié à Douai. Ouvert 7 jours sur 7 de 11 h à 12 h et de 14 h à 17 h (fermé les jours fériés). Tél : 03 27 87 09 22.
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